Je déteste la fatalité.
Je n’aime pas ce concept, je trouve cela trop facile de penser qu’on n’a aucun pouvoir sur ce qui nous arrive. Pour moi c’est un peu l’excuse suprême : « Je suis comme ça, ma vie est comme ça, je ne peux rien y faire ».
Je crois en les synchronicités et en la magie de l’Univers, mais je crois aussi que l’on crée notre vie chaque jour, par chaque action, par chaque choix. Pour moi l’Univers m’accompagne mais je tire les ficelles de ma vie.
Je ne crois pas que ma vie est écrite et que je n’ai qu’à me laisser porter.
Je crois que j’écris ma vie et que si je me laisse porter les choses ne bougeront pas. Sinon c’est un peu comme si je m’asseyais devant une guitare sans rien faire que je disais « Si c’est écrit, alors je saurais comment y jouer un jour » : non, prends cette guitare et passe à l’action, maintenant !
Je crois que nous sommes tous responsables de notre vie, dans une certaine mesure.
Bien sûr je vais nuancer : nous ne sommes pas responsables de tout ce qui nous arrive.
Lorsque nous vivons un drame quel qu’il soit, je ne dis pas que nous en sommes responsables, que c’est notre faute, que nous l’avons mérité ou provoqué. Non.
Ce que je crois, c’est que nous sommes responsables de ce qu’on fait ensuite, de comment on décide de réagir et d’agir. Qu’est-ce qu’on décide de faire : pleurer, se laisser dépérir, se morfondre, se mettre en colère, rester seule, s’entourer, rebondir, se battre, en créer quelque chose de positif… Je crois que nous avons ce pouvoir, l’immense pouvoir d’agir.
Et quand j’entends « Je ne peux rien changer à ma vie » j’entends « Je renie ce pouvoir ».
« Je ne peux pas faire le travail que j’aime, c’est comme ça. »
« Ça ne marchera pas, c’est comme ça. »
« Cette relation ne me convient pas mais bon, c’est comme ça. »
« Je n’ai pas d’argent, c’est comme ça. »
Mais où passe notre pouvoir lorsqu’on dit ça ?! Notre pouvoir de prendre les rennes de notre vie et d’agir ?
C’est trop facile de dire que c’est comme ça : ça signifie que tout effort est inutile, que ça ne sert à rien de tenter quoi que ce soit, que ce n’est pas la peine parce que de toutes façons c’est comme ça et rien n’y changera.
Tellement de personnes ne seraient pas où elles sont aujourd’hui si elles n’avaient pas essayé. Et tellement de personnes restent où elles sont aujourd’hui parce qu’elles n’essayent pas.
Selon moi il faut nous réapproprier notre pouvoir, arrêter d’attendre de l’extérieur et passer à l’action, partir de nous de l’intérieur. Créer notre vie.
C’est sûrement rassurant de se dire que notre vie est écrite, que l’on n’a pas d’impact dessus.
Dans ce cas, quoi qu’on fasse c’est ce qui devait être fait, c’est rassurant, libérateur. On n’est plus responsable de nos échecs, puisqu’ils devaient avoir lieu et que ça ne dépend pas de nous.
Mais je ne supporte pas cette idée que ma vie est écrite et que je n’y peux rien, que je n’ai pas d’impact, pas d’influence sur ma propre vie ; non, c’est moi qui suis au volant !
Lorsqu’un évènement m’arrive, lorsqu’un drame ou un échec m’arrive, c’est moi qui décide ce que j’en fais, comment j’y réagis. Si je continue d’avancer ou non.
Ça peut paraître dur et je le comprends, mais pour moi si quelqu’un piétine dans une vie qui ne lui convient pas totalement, ce n’est pas parce que « c’est comme ça » mais parce que, consciemment ou non, il le décide (et je m’inclus dedans en disant cela, je ne suis pas une exception, oh non !).
Sur les réseaux sociaux j’ai vu une personne qui avait la possibilité de faire de grandes choses (c’est elle qui le disait !) dire que « non, je suis comme ça et je resterai comme ça ».
Pourquoi, si ça te prive de ce que tu dis toi-même être meilleur pour toi ? Pourquoi se mettre dans une cage, pourquoi nous poser nos propres barrières ?
Selon moi : par peurs.
C’est ça mon problème avec le « c’est comme ça » : pour moi c’est justifier notre inaction par quelque chose d’extérieur, alors qu’on a tout simplement peur d’agir, de changer les choses, de sortir de notre zone de confort (là encore je ne fais pas exception !).
Dire « c’est comme ça » c’est renier notre responsabilité, c’est effacer la suite : « C’est comme ça… parce que c’est plus simple, parce que je le tolère, parce que j’ai peur, parce que je préfère… ».
Ce n’est pas parce qu’une situation « est comme ça » que ça y est, on arrête tout, on ne tente plus rien, ça ne changera JAMAIS quoi qu’on fasse.
Penser que tout est définitif, inaltérable, je trouve cela terriblement déprimant et défaitiste. Il y a une phrase que j’aime beaucoup : plutôt que de se concentrer sur le problème, concentrons-nous sur la solution.
Et dans notre vie, je crois que la solution passe d’abord par nous : même si la solution est une aide extérieure, c’est d’abord NOUS qui avons pris la DÉCISION d’accepter ou d’aller chercher cette aide, de nous y autoriser.
Nous sommes la solution, nous avons le pouvoir d’agir sur notre vie, voilà ce que je crois.
Qu’est-ce que tu en penses ?
Avec amour ❤
Manon
Bonjour Manon, je rattrape mes 3000 ans de retard par ici ^^ Je suis encore une fois bien d’accord avec toi ! « C’est comme ça, je n’y peux rien » est devenue l’excuse suprême pour se retrancher derrière une forme de lâcheté et je la retrouve bien rarement dans la bouche des personnes qui n’y peuvent effectivement rien. Tu es dans une situation merdique ? Alors bats-toi et retrousse tes manches ! Il t’arrive une tuile ? Rebondis et fais-en ressortir le positif ! (et c’est une personne qui a eu un début d’année absolument affreux qui dit ça !). Ce qu’on dit te fait chier et tu as envie de rester dans ta posture de victime ? Eh bien reste dans ton coin et laisse les autres avancer ! Nous sommes acteurs/actrices de nos vies et rien n’arrive tout cuit dans la bouche, par une espèce de fatalité du destin. Il faut avancer, jouer des coudes et ne jamais en démordre. Battante forever !!
Yeaaah, trop d’énergie dans ton commentaire !! 😀 #badass