J’ai envie de te parler d’une femme qui m’a contactée il y a quelques temps…
Si ma mémoire est bonne elle était d’abord avocate et elle était en train de créer son activité de coach.
Son objectif ? Aider les personnes qui ont une réussite apparente à retrouver LEUR réussite.
Pourquoi cet objectif ?
Parce que son expérience lui avait montré qu’on pouvait cocher toutes les cases :
– Le bon travail reconnu socialement et bien payé
– Les vacances dans des lieux magnifiques
– Le couple et la famille parfaite
– Le bel appartement ou la belle maison
Etc…
Et pourtant ne pas se sentir épanouie. S’ennuyer. Avoir l’impression que les autres voient ça comme une réussite alors que soi-même on se sent vide. Avoir le sentiment de n’être qu’une imitation de réussite, celle qu’on attend de nous mais qui ne nous correspond pas.
Alors elle avait laissé sa vie bien rangée pour quitter les rails, se lancer dans l’entrepreneuriat et aider les personnes qui connaissent ce vide sous la surface de la réussite.
J’avais trouvé cette femme et son projet extrêmement inspirants !
Autour de moi je vois ces gens qui glorifient la « réussite sociale » et qui ne se demandent pas si la personne est vraiment heureuse dans ce qu’elle fait. Ça me rappelle un copain du lycée qui (comme cette femme d’ailleurs) avait choisi des études d’avocat (ou bien avait-on choisi pour lui…) : je le revois nous dire « Bah, j’ai pas envie mais au moins ce sera bien payé ». Tu imagines sa non-passion débordante 😆 Je ne sais pas s’il est allé jusqu’au bout de ses études.
De nombreuses personnes ont coché « les cases » en pensant qu’à la fin elles auraient le bonheur.
Comme un jeu vidéo où une fois toutes les missions accomplies ont obtient la récompense. Mais ça ne se passe pas toujours comme ça.
Ce qui m’avait particulièrement marqué durant cet échange, c’est le vide et la pression dont parlait cette femme : finalement la « réussite » que tout le monde lui enviait ne la rendait pas heureuse, au contraire. Il y a même une sorte de culpabilité : « J’ai coché toutes les cases et je ne suis pas heureuse, j’ai un problème » alors que le problème est tout simplement que ce ne sont pas les bonnes cases pour nous.
Ça me fait repenser à l’introversion : on se dit qu’on doit rentrer dans la case « Avoir des dizaines d’amis, adorer les fêtes et être super sociable » alors que ce qui nous fait vraiment du bien c’est de nous retrouver seule. On n’a pas de problème, juste notre propre fonctionnement.
Et je trouve vraiment, vraiment très courageuses ces femmes qui décident de quitter « la réussite » pour créer LEUR réussite.
Parce que ça va totalement à contre-courant de ce qu’on nous indique de faire. Parfois les proches (parfois même les très très proches !) ne les soutiennent pas. Elles font face à l’incompréhension des autres, à leurs peurs, voire à leurs moqueries. Elles sont vraiment très courageuses et audacieuses.
Et en plus, au lieu de suivre des cases sans aucun but, elles font le choix d’une activité qui a du sens et qui apporte du positif aux autres !
Pour moi, c’est tellement grand d’aider des femmes comme celle dont je te parle plus haut.
Des femmes qui ont cette flamme en elles, cette envie d’être épanouies et cet appel à aider les autres, à leur apporter quelque chose.
Je ne réussis pas en créant un logo à plusieurs milliers d’euros pour une grande multinationale qui fait du mal au monde : je réussis en aidant ces femmes à développer leur entreprise pour un monde meilleur !
Lorsqu’une femme comme elle me contacte, avec un projet qui a tellement à offrir au monde, je me souviens combien j’aime mon métier et combien il est important, au-delà de moi ! Je veux que mon travail ait du sens et un impact positif.
Et j’ai vraiment beaucoup d’amour et de gratitude pour ces femmes qui quittent les rails pour suivre cet appel qui leur dit qu’elles peuvent apporter plus au monde ❤
Merci pour ce super article Manon, c’est important de partager des messages comme celui-là !! Il en fait des malheureux.ses ce système scolaire qui instille cette culture de la case, bien souvent choisie en fonction de résultats scolaires abstraits et sans se concentrer une seule seconde sur l’individualité propre à chacun…
Par la suite, c’est effectivement très dur de s’affranchir de ces cases, qui s’apparentent plus à des prisons qu’à autre chose…Mais c’est un si beau projet d’aider, à travers ton activité, celles qui y parviennent enfin et qui se transcende à travers une activité qui leur correspond ! Un gros big-up avant le week-end !
C’est tellement ça, on se base sur des notes et on nous guide en fonction : par exemple tu es bon en maths ? Tu fais un bac S. Puis après tu fais les études qui suivent, etc… sans se demander ce que tu AIMES faire. Tu te retrouves dans un truc qui ne te plaît pas juste parce que tu étais bon en maths à la base x) J’avais vu ce schéma dans un livre et je l’avais trouvé plutôt juste !
A fond, c’est tellement difficile d’aller à contre-courant de la peur des autres, des projections de leurs propres angoisses sur nous mais c’est nécessaire si on veut cocher nos cases du bonheur! Exactement comme quand tu parles de l’introversion, on ne remplit pas toutes les cases que la société voudrait qu’on remplisse et on pense pendant longtemps qu’on a souvent un problème… alors que c’est plutôt la société qui en a un ^^
Cette histoire est super, elle m’inspire aussi! Merci Manon 😀
Merci pour ton mot Chibi ! C’est sûr que ce n’est pas facile lorsqu’on porte les peurs et projections des autres, mais heureusement ça n’a pas à nous empêcher de faire ce qui est juste pour nous et de cocher NOS cases 🙂