Ces derniers jours, j’ai été contacté par différentes personnes venues vers moi sans avoir pris le temps de me découvrir, plusieurs sans même avoir regardé mon travail avant. C’est également arrivé plusieurs fois depuis que j’entreprends.
Je pourrais me contorsionner pour leur correspondre, modifier mon style, baisser mes tarifs…
J’aurai pu m’adapter à elles, quitte à ne plus être totalement moi. Je l’ai fait par le passé, guidée par la peur du manque et du rejet. Mais j’ai décidé de ne plus le faire, ce n’est pas ce que je me souhaites, et désormais je sais de plus en plus dire « Non » lorsque mon intuition me le souffle.
Je n’ai pas envie d’être un simple outil qui exécute des commandes.
Je le disais dans un précédent article, je veux être et faire du moi. Je vois autour de moi des « créateurs-caméléons », qui s’adaptent aux autres quitte à se perdre en route, et ce n’est pas ce que je souhaite.
J’ai envie que l’on travaille avec moi pour qui je suis.
Si je vais me faire tatouer, je vais aller vers le tatoueur dont le travail correspond à ce que j’aime : j’ai envie que l’on vienne vers moi parce qu’on aime mon travail.
Si j’ai le choix entre deux professionnels, je vais choisir celui avec lequel j’ai le meilleur feeling : j’ai envie que l’on me choisisse parce qu’on accroche à qui je suis.
Je sais utiliser les logiciels, associer les couleurs et les formes, dessiner… Ce que je fais, des centaines de graphistes et illustratrices savent le faire. Mais aucune ne peut le faire à ma façon. J’ai envie d’être choisie pour ma façon, mon univers, ma personnalité : pour moi.
Certes, je pourrais faire les choses autrement.
Je pourrais accepter tout ce qui se présente à moi, même ce qui ne me plaît pas, même ce qui me rabaisse. Je pourrais faire des choses qui ne me correspondent pas, que je ferais à contre-coeur mais parce que c’est ce qu’on attend de moi. Je pourrais travailler avec des personnes qui ne me voient que comme un outil. Je pourrais accepter des tarifs qui me frustrent et qui ne respectent pas ma valeur. Je pourrais faire les choses autrement – et je crois que dans ce cas-là je les ferais mal, car je ne serais pas dans les bonnes conditions pour donner le meilleur de moi-même.
Mais ce n’est pas pour cela que j’entreprends.
J’entreprends pour être heureuse, pour être libre de choisir ce que je veux faire, pour faire un travail que j’aime.
Si je voulais travailler avec des personnes qui ne comprennent pas ma valeur, pour une rémunération qui me rabaisse, en étant « personne » et en faisant un travail que je n’aime pas, alors je ferais un job salarié qui aurait l’avantage d’être plus sécurisé. Mais ce n’est pas ce que j’ai décidé.
J’ai décidé de créer mon activité, de me mettre en avant, de me démarquer.
J’ai décidé d’affirmer et assumer qui je suis, de travailler avec des clientes formidables pour des projets qui m’inspirent et dans lesquels je vais mettre tout mon cœur. J’ai décidé de faire un travail qui a du sens pour moi et qui me fait vibrer. J’ai décidé de réussir en étant moi.
Je sais que certaines personnes ne comprennent pas, s’inquiètent, préféreraient que je fasse autrement.
Elles aimeraient que j’accepte tout, même si ça ne me plaît pas et même si ça n’a rien à voir avec ce que je fais, parce que toute opportunité est bonne à prendre. Mais en refusant ce qui n’est pas aligné avec moi, alors je laisse de la place pour de meilleures opportunités. Le temps que je peux passer sur un projet qui ne m’intéresse pas avec une cliente qui me fait du mal, c’est du temps qui aurait pu être consacré à un projet de rêve pour une cliente formidable. Entre les deux, je sais à quoi je préfère passer mon temps.
Peut-être que la voie que j’ai choisi est plus longue, plus difficile, plus lente.
Parce qu’être choisie pour qui on est, ça demande de créer une relation de confiance, ça se construit. Réussir en étant soi, ça demande aussi de se rendre vulnérable, de mettre en avant qui on est, et c’est souvent inconfortable. C’est croire en soi et se faire confiance, apprendre à dire « Non » et à s’écouter, même si ce n’est pas ce que les autres attendent de nous. Ce n’est pas tous les jours faciles, et ça demande d’être patiente le temps que la magie opère.
PS : Grâce à mon travail, je veux justement vous permettre de réussir en étant vous, en créant des images qui VOUS ressemblent, qui montrent votre personnalité et vos valeurs, qui montrent que vous n’êtes pas comme tout le monde. N’ayez plus peur de vous mettre dans la lumière et de vous affirmer 🙂 Visitez mon book pour découvrir ce que je peux créer pour vous
Mais…c’est très bien de dire non !!! On ne dit plus assez non ! Je crois que tu choisis la meilleure voie possible en faisant ça, parce qu’au final, tu t’éclates. Je ne pense pas qu’on puisse être pleinement heureux si on se renie. On est unique et il faut garder en tête qu’on ne sera pas compatible avec tout le monde, certes, mais aussi qu’on apportera quelque chose d’important à d’autres.
C’est sûr qu’on ne pourra pas plaire à tout le monde, alors autant donner notre énergie aux gens avec qui les choses sont fluides 🙂 J’apprends à dire « Non » de plus en plus, à penser à moi avant les autres… C’est tout un travail sur soi, mais c’est aussi très libérateur.
J’ai beaucoup apprécié ton article. Je pense sincèrement que tu as raison d’écouter ton intuition et de rester toi même, quitte à refuser du travail. Je réfléchis beaucoup sur l’entreprenariat ces derniers temps et j’en arrive à la même conclusion que toi : il faut rester soi même. Même si ce n’est pas ce que la « majorité » attend.
Et l’image du marathon me parle beaucoup. Mon conjoint me l’a souvent dit « c’est un marathon, pas un sprint » quand je perdais la foi, ça m’a toujours beaucoup aidée. Belle soirée à toi !
Merci pour ton commentaire Marine 🙂 Je crois qu’au fond si on entreprend, c’est justement pour pouvoir être soi-même et faire ce qui nous appelle. Je crois aussi que les gens viennent vers nous pour ce que l’on est, pour la personne derrière les produits/services, alors autant être nous !