J’ai envie de partager avec toi l’une de mes anecdote d’enfance ; je dessine depuis toute jeune, et lorsque j’allais chez mes grands-parents je savais exactement où trouver des paquets de feuilles et la trousse dans laquelle se trouvaient crayons de couleurs et feutres.
A cette époque, je lisais beaucoup et j’aimais beaucoup redessiner mes livres préférés ou bien recréer de nouvelles histoires avec leurs personnages. Dans l’anecdote que je veux te raconter, il s’agissait de livre « Caroline – Les 7 câlins de la semaine » de Pierre Probst ; je l’aimais beaucoup car certains personnages étaient des animaux.
Je redessinais les illustrations du livre, mais je n’en étais pas satisfaite.
J’adorais ces illustrations, et je n’arrivais pas à les refaire aussi bien que les originales ; normal, encore plus lorsqu’on est enfant, mais ça me frustrait beaucoup. Je voulais faire quelque chose d’aussi beau que dans le livre, et je n’y arrivais pas.
Puis, je ne sais plus comment, je suis tombée sur une pochette de papier calque.
Ça tombait à pic : j’allais pouvoir décalquer exactement le dessin du livre ! Je décalquais toutes mes illustrations favorites, puis je les reproduisais à l’identique grâce au calque. J’étais super fière de finalement réussir à faire des dessins jolis et ressemblants bien à ceux du livre, et en plus c’était bien plus rapide de décalquer que de dessiner.
Ma grand-mère est arrivée dans le salon et a vu tous mes décalquages.
La scène s’est passée il y a longtemps, mais voilà ce qui m’en est resté : j’étais toute fière de ma trouvaille, mais très rapidement j’ai senti qu’elle était contrariée. Elle m’a retiré le papier calque et m’a dit que je n’en avais pas besoin car je savais très bien dessiner, et que je devais m’améliorer à ma façon, sans vouloir recopier à l’identique. Sur le coup je m’en suis voulue car j’ai sentie que je l’avais déçue.
Mais des années après j’ai de la tendresse envers ce souvenir, et je trouve qu’il y a de belles leçons à en tirer :
♦ Ne pas réussir quelque chose parfaitement n’est pas grave, on peut s’autoriser à recommencer jusqu’à y arriver. Si je me suis tournée vers le papier calque, c’est parce que j’ai pensé que je n’y arriverai jamais par ma propre voie, mais en continuant de m’entraîner j’aurai réussi mes dessins (et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé par la suite).
♦ Notre perfectionnisme peut nous donner l’impression de ne jamais être ou faire assez bien, mais du recul ou un regard extérieur peuvent nous permettre de voir les choses autrement. En me disant que je n’avais pas besoin de papier calque, ma grand-mère m’a rappelé mon potentiel et mon talent, et elle y a cru alors que moi je n’y croyais plus.
♦ On peut vouloir recopier à l’identique quelqu’un ou quelque chose, parce que c’est un chemin plus facile et rapide, mais en faisant cela on peut passer à côté de notre propre façon d’être ou de faire. Plutôt de décalquer quelque chose, inspirons-nous pour le dessiner à notre façon.
Lorsque je commence à me décourager, je repense à cette petite histoire et je me rappelle que je peux y arriver en persévérant. Il en est de même pour toi ❤
C’est mon message pour toi aujourd’hui 😊
Manon
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Merci d’avoir partagé cette jolie anecdote avec nous ! Cette société de la soi-disant perfection fait des ravages…Le plus important de comprendre qu’il existe autant de « perfections » que d’êtres humains ! Belle soirée à toi 😉
Exactement, c’est une très jolie phrase à retenir ! 😀 Je te souhaite un très beau week-end !
sage conseil de ta grand-mère…Bonne journée
Merci pour ton mot Leti !